La communauté

Le séminaire Saint-Irénée de Lyon, situé à côté de la Basilique de Fourvière, est placé sous le patronage du saint évêque et théologien de Lyon de la fin du 2ème siècle. Ce lieu de vie en communauté a pour but de donner aujourd’hui une formation solide à des jeunes gens qui se préparent à devenir prêtres pour les diocèses de la province de Lyon et celles d’alentour.

Le séminaire veut former des prêtres en vue de la mission d’aujourd’hui, et particulièrement suivant les mots du Pape Benoît XVI lors de l’inauguration de l’année de la foi pour le 50ème anniversaire du Concile Vatican II :

« Je considère que la chose la plus importante, surtout pour un anniversaire aussi significatif que celui-ci (50 ans du Concile Vatican II), est de raviver dans toute l’Église cette tension positive, ce désir d’annoncer à nouveau le Christ à l’homme contemporain. » Benoît XVI, homélie 11 oct 2012.

Depuis l’installation du séminaire dans ses nouveaux locaux en septembre 2010, tout est mis en œuvre pour correspondre à cette finalité missionnaire ! Vous pourrez le découvrir en visitant les différentes pages de notre site.

Grégoire KORNPROBST, Supérieur

Les fraternités

Les chambres du séminaire sont regroupées par 5 ou 6. Les groupes de séminaristes forment ainsi des fraternités, qui sont des lieux de vie, de partage et de prière.

Fraternité Saint John-Henry Newman

Fraternité Saint Paul

Fraternité Saint André

Fraternité Bienheureux Pier Giorgio Frassati

Fraternité Saint Bernard de Clairvaux

Fraternité Saint Vincent de Paul

La recette du séminariste

Portraits de séminaristes du diocèse de Lyon 2022/2023

Témoignages

Depuis 5 ans, le séminaire est pour moi une école de liberté et de vérité.

« Qui fait la vérité vient à la lumière » dit Jésus (Jn 3, 21), ainsi que « la vérité vous rendra libre » (Jn 8, 32) C’est l’expérience que le cheminement du séminaire permet de goûter peu à peu. Ces années de formation sont l’occasion d’une relecture de notre vie sous le regard de Dieu, lequel nous invite à ne rien laisser dans l’ombre. Il nous propose de renoncer au mensonge qui voudrait que certaines parties de notre personne ou de notre histoire ne l’intéresse pas. Non seulement le moins bon n’amoindrit en rien l’amour qu’il nous porte, mais de toute chose, de nos défauts, de nos péchés comme de nos moments d’errements, il saura faire jaillir des biens inattendus. Seulement, pour cela, il demande notre collaboration, que nous acceptions de le laisser entrer plus avant dans notre vie, sans crainte.

Ainsi, plus ce processus s’approfondit et plus notre vie trouve dans ce regard unique de Jésus sur nous son unité la plus profonde. Ce qui est source de la plus grande unité, c’est ce regard qui fait de moi un enfant de Dieu. Ce qui est le plus solide, le plus stable, c’est ce lien avec Jésus qui m’appelle à prendre ma place dans son Église, à son service et à celui de mes frères et sœurs. Alors, peu à peu j’acquiers la liberté suffisante par rapport à mes doutes, mes peurs, mes faiblesses. Et je peux entendre et répondre dans la confiance à son appel : « Viens et suis-moi ! » Alors je peux le suivre, l’écouter, le contempler, apprendre à l’imiter. De tout cela également, le séminaire est une formidable école !

Ainé d’une famille de quatre enfants, mes parents nous ont toujours emmené à la messe dominicale. Le service de l’autel et le scoutisme m’ont surement rendu sensible à l’eucharistie et au service de l’autre, mais je n’avais pas vraiment fait une rencontre du Seigneur.

C’est en seconde, lors d’un pèlerinage à Medjugorje, que le Seigneur a ouvert une brèche dans mon cœur ! Une question m’habitait alors : Est ce qu’il y a vraiment un Dieu sur cette terre, et vaut il le coup que je le connaisse ? Je sentais que quelque soit la réponse à cette question, cela allait changer le cours de ma vie. Pendant le lycée, plus je connaissais Jésus par les livres, la messe et les échanges avec mes amis, plus j‘entrais dans une intimité et une communion toute simple avec Lui. La question de la vocation s’est posée immédiatement à moi, je sentais intérieurement que Dieu m’appelait, et que cela ferait mon bonheur !

Puis je suis allé en classes préparatoires, puis en école de commerce, où j’ai voulu fuir cet appel. Mais le Seigneur, tout doucement, est revenu frappé à la porte de mon cœur. A la fin de l’école de commerce, j’étais prêt à entrer dans la vie professionnelle, mais en même temps je sentais qu’il fallait vraiment que je prenne un temps pour discerner ma vocation. J’ai été envoyé par mon évêque de Rouen en année de discernement à Paray-le-Monial, année très riche de fondation spirituelle à la suite du Christ, et suis entré au séminaire juste après. Je suis actuellement en deuxième année de théologie, soit en quatrième année de séminaire, toujours heureux de suivre Jésus !

Louis

Séminariste

Au cours de ces études, je me suis fait « attraper » par le Seigneur, qui m’a indiqué qu’il attendait autre chose de moi qu’une carrière classique. C’est ainsi que je suis entré en propédeutique en Bretagne, pour avoir le temps de discerner et d’enraciner cet appel à la vie sacerdotale. Année riche en grâces extrêmement variées, d’ailleurs : vie fraternelle, découverte de l’oraison, mois au Cenacolo, retraite ignacienne… Ce choix profondément mûri, le séminaire m’offre désormais de comprendre qui est l’homme et quelle est ma foi.

« Soyez assidus à la prière, qu’elle vous tienne vigilants dans l’action de grâce » Col3

Ma relation avec Dieu, autrement écrit : la prière qui m’unit à Lui m’a d’abord été offerte par celui qui est l’objet même de cette prière.

Ainsi le Seigneur me fait deux ineffables dons depuis ma création :

  • Celui de la vie
  • Celui de la foi

    C’est dans une famille aimante de quatre enfants que ces dons ont pu être accueillis.

Je vois par exemple cet accueil dans l’engagement scout pendant plusieurs années, l’étude de la médecine durant trois ans, les nombreuses heures passées dans l’église paroissiale auprès de Jésus présent ou encore le service de la messe. Ici la prière s’est faite plus personnelle.

Récemment, en année de fondation spirituelle (propédeutique), qui précède l’entrée au séminaire, ce lien de prière s’est encore renforcé. La fondation de toute vie chrétienne est précisément cette prière. C’est l’expérience que j’ai pu vivre en prenant un temps quotidien d’oraison.

Comme nous sommes naturellement « assidus » à respirer pour vivre, il nous faut apprendre à être assidus à la prière pour vivre vraiment avec (et de) celui qui est l’amour.

Cette vision verticale associée à mon histoire personnelle ont progressivement fait naître des réflexions quant à mon discernement vocationnel. Des questions ont surgi à différents moments de cette histoire. Par exemple : Que faire de ma vie ? Pour quelle mission auprès de son peuple Dieu m’a-t-il créé ? Des prises de conscience aussi, comme la reconnaissance de ma faiblesse, de certaines incapacités et bien sûr de mon état de pêcheur.

« En effet, ma façon d’agir, je ne la comprends pas, car ce que je voudrais, cela, je ne le réalise pas ; mais ce que je déteste, c’est cela que je fais … Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas. » Rm7

Ainsi, c’est pour continuer à tracer joyeusement mon chemin de sainteté, pour introduire le monde au spirituel (comme l’exprime Mgr de Moulins-Beaufort), pour guider et faire cheminer le peuple de Dieu dans l’amour qu’aux dons de la vie et de la foi j’ai senti et choisi la réponse du célibat sacerdotal.

Aujourd’hui le temps du séminaire est déjà une mission à part entière. Celle de confirmer l’appel reçu et la réponse donnée. Celle de se former humainement, spirituellement, intellectuellement et pastoralement. Celle de se convertir afin de « faire aujourd’hui mieux qu’hier et demain mieux qu’aujourd’hui » (cérémonial du départ routier des scouts d’Europe).

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